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Kelly
–L’Agence
–Notre Histoire
– 12 septembre 2023
J’ai donc commencé à travailler comme freelance. J’avais envie de changer d’air. Je suis partie travailler à Londres en freelance.
J’ai rejoint une première structure.
Nous étions en dehors du centre de Londres. Le centre était pour le tourisme. Nous travaillions là où les gens vivaient. Là où ils nous croisaient en allant au métro, faire leurs courses, dans leur quotidien. Nous étions bien placés, et nous avions des clients facilement. J’ai eu de nombreux projets à créer. J’ai adoré échanger avec les clients. Créer pour eux. J’ai même eu à échanger avec les fournisseurs. J’ai eu mes premiers repas d’affaires, et mes premières négociations, avec les clients, comme avec les fournisseurs. J’ai touché à beaucoup de casquettes. Mais je n’ai pas réalisé autant de projets.
Parce qu’au moment de signer les contrats, mon patron arrivait.
Il n’était pas architecte, designer ou décorateur. Il était commercial, et ne cherchait que de la rentabilité. Les budgets des clients étaient respectés, notre marge était bonne. Tout le monde avait ce qu’il voulait. J’avais écouté et satisfait mes clients, qui en échange me faisaient confiance pour modifier leur chez eux. Mais mon supérieur voyait surtout en cette confiance un moyen d’obtenir plus de bénéfice.
Il se disait qu’ils étaient attachés, qu’ils avaient pris le temps de s’impliquer dans le projet, et qu’ils concrétiseraient le projet même si le budget était dépassé. Alors il expliquait avoir oublier un élément sur le précédent devis, et il demandait plus au moment de la signature. Parfois ça marchait. Parfois non. Et même les fois où nos clients étaient restés malgré le changement de budget, la confiance était ébranlée. Ensuite, la réalisation du chantier devenait plus complexe. Le moindre imprévu devenait problématique, et finalement, si le client obtenait l’intérieur désiré, la relation humaine n’existait plus.
J’adorais créer, mais je détestais voir comment se finissaient mes projets.
Je pensais que le problème était d’avoir un patron qui n’était pas issu du monde de l’architecture, mais du commerce. J’ai changé et trouvé une autre structure, dirigée par une architecte d’intérieur. Mais l’ambiance était la même. Et j’ai réalisé que le problème de ces structures était d’être tenues à faire des bénéfices. Pour que leur entreprise perdure. Puis à Londres, il y avait beaucoup de concurrence et des loyers très chers. Les responsabilité et le temps avaient simplement eu gain de la sensibilité et de la passion.
Je les comprenais en un sens. Mais je ne voulais pas travailler ainsi. Je débutais, et je voulais continuer un peu plus longtemps à faire mon métier par goût, et non par nécessité. Alors, après 2 ans à travailler pour d’autres en freelance, j’ai choisi de travailler en mon nom, à ma façon, pour fournir à d’autres leur intérieur idéal dans de meilleures conditions.